Recrutons un(e) Responsable du Bonheur

Ces derniers mois, un nouveau poste apparaît dans les start-ups et les grandes entreprises, le Responsable du Bonheur. Ça a l’air chouette comme job, mais c’est quoi ? Et est-ce bien utile ?

C’est une tendance qui nous vient des Etats-Unis (et oui encore eux), et qui a pour but de permettre aux salariés d’être plus heureux au travail, de favoriser leur bien-être au travail, de leur fournir un cadre de travail agréable pour qu’il puisse travailler toute la journée avec le sourire.

C’est tentant me direz-vous, mais qu’est-ce que ça cache ? Qu’est-ce que l’entreprise a à y gagner ? Il semble que les salariés heureux soient moins absents au travail et plus productifs, donc l’entreprise a tout à y gagner. Mais au delà de l’aspect productivité, le bonheur au travail relève aussi de la culture d’entreprise. N’est-il pas plus motivant pour tout le monde d’être entouré de gens souriants et bien dans leur peau, que de grognons insatisfaits qui font la gueule du lundi matin au vendredi soir ? (Voire le soir et le week-end également, mais là c’est moins grave, c’est sans nous.)

Le fait d’être heureux, de se sentir bien, nous permet généralement de faire plus attention aux autres, d’être bienveillant envers nos collègues. Ne dit-on pas que le bonheur est contagieux ? Mais au delà des collègues, cette contagion va également se propager hors de l’entreprise. Les salariés heureux sont au cours de leur journée en contact avec des clients, des fournisseurs, des partenaires qu’ils vont d’une manière ou d’une autre contaminer. Que ce soit lors de rendez-vous physiques ou téléphoniques, l’humeur de la personne est identifiable, reconnaissable : nos gestes, notre visage, nos paroles sont le reflet de notre (bonne) humeur. Et il nous paraît toujours plus sympathique de travailler avec des personnes enjouées chez lesquelles transparaît la joie de vivre, plutôt que des personnes qui semble porter toute la misère du monde sur leurs épaules.

Sur le sujet, nous vous recommandons l’excellent livre de Tony Hsieh, ‘l’entreprise du bonheur’, qui détaille comment la société américaine Zappos a fait de la culture du bonheur en entreprise, un avantage concurrentiel.

Alors faut-il un Responsable du Bonheur ? Bien sûr, le fait de déléguer cette responsabilité a une personne peut permettre de faciliter la mise en œuvre des actions nécessaires pour développer cette culture du bonheur. Euh… petite question au passage … et la direction des ressources humaines, ça ne serait pas un peu son boulot également ? Mais non, elle n’est pas là uniquement pour les entretiens annuels sans augmentation de salaire alors que vous avez dépassé vos objectifs !

En même temps, le bonheur au travail c’est aussi l’affaire de tous, et chacun peut y contribuer au quotidien : saluer les personnes lorsqu’on arrive au travail ou à la machine à café, penser aux petites attentions de temps en temps (amener un gâteau préparé à la maison, ou des croissants), fêter les anniversaires et les succès, proposer des changements dans l’environnement de travail pour qu’il soit plus convivial (redisposer les meubles, ranger son bureau, y mettre des fleurs, enlever les vieilleries qui n’y ont plus leur place, aller déjeuner ensemble de temps en temps au lieu du plat surgelé mangé en 2 minutes sur le coin du bureau…), proposer d’aller prendre un verre après le travail … les idées ne manquent pas et même si au départ, certaines personnes trouveront cela saugrenu, elles s’y habitueront vite et vous en remercieront.

Alors que vous ayez un Responsable du Bonheur ou non dans votre entreprise, quelles actions mettez-vous en place pour être heureux au travail et rendre les autres plus heureux?